The green schoolyard tested by socio-educational practices
La cour d’école végétalisée à l’épreuve des pratiques socio-éducatives
Résumé
This article assumes that schoolyard could be the first scale to think and run the school outside. From the perspective to urban adaptation to climate change and after the lockdown of Covid-19 pandemic crisis, schoolyards in France lies at the crossroads of resilient planning’s and pedagogical innovation’s issues. This article is based on an investigation conducted in 2020 and 2021 in Parisian’s schoolyards transformed by the project “cours Oasis”. The aim is to question how schoolyard’s greening and soil unsealing could contribute to renewing pedagogical and playful practices but also discard children’s and adults’ representations on interactions between the people and their environment at school. We show that schoolyard’s greening creates opportunities for pedagogical experimentations that led to complementary and alternative learning’s forms to classroom. This also reflects the role of adults’ regulation on the interaction between children and their environment. The introduction of soil, vegetation and water put the pedagogical practices and the adults’ representations to the test and highlight the schoolyard’s natural elements’ “playability”.
Cet article part de l’hypothèse que la cour d’école pourrait constituer une première échelle pour penser et faire l’école dehors. Dans la perspective d’une adaptation des villes au changement climatique et au sortir des confinements dus à la crise pandémique du Covid-19, les cours d’école en France sont traversées par des enjeux d’aménagement résilient qui ouvrent des perspectives vers des innovations pédagogiques. Cet article s’appuie sur une enquête menée en 2020 et 2021 dans des écoles maternelles, élémentaires et des collèges parisiens ayant fait l’objet d’un réaménagement dans le cadre du dispositif de cours Oasis. Il s’agit d’interroger en quoi la désimperméabilisation et la végétalisation de ces cours d’école parisiennes peuvent contribuer à renouveler les pratiques enfantines, mais également à bousculer les représentations collectives des enfants et des adultes à l’égard du végétal dans le cadre scolaire. Nous montrons que si la végétalisation des cours offre des opportunités d’expérimentations conduisant à des situations d’apprentissage à la fois complémentaires et alternatives à ce qui se déroule en classe, cela révèle également le rôle de régulation que jouent les adultes à l’égard des interactions entre les enfants et leur environnement. Si l’apparition de la terre, l’introduction du végétal et la présence de l’eau mettent à l’épreuve les pratiques et les représentations des encadrant·es, cela contribue également à mettre en lumière le potentiel jouable des éléments naturels dans un nouvel espace d’apprentissage potentiel, la cour d’école.