Nous ne sommes pas les premiers et ne serons pas les derniers à réfléchir à la façon dont la pensée et les résultats des travaux du grand diadoque athénien, Proclus de Lycie, ont perlé sur toute la première scolastique byzantine. Il n’est pas rare, au détour d’une lecture du Pseudo-Aréopagite et de sa tradition, que des assonances thématiques tout autant que terminologiques alertent le curieux sur quelques lieux d’exploration dans lesquels il pourrait être utile de s’attar- der. On peut observer en effet de nombreux points de contact entre l’œuvre imputé, dans l’Antiquité tardive, à Denys l’Aréopagite et l’œuvre du Lycien. La modeste étude qui suit voudrait s’attarder en particulier à l’une de celles qu’on peut relever entre le premier théorème des Éléments de théologie de Proclus et une très courte section du traité des Noms divins du Pseudo-Aréopagite dans laquelle ce dernier affirme que la théologie célèbre Celui qui est cause de tous les êtres comme parfait et un. Ma contribution voudrait tenter d’évaluer l’application du premier théorème des Éléments de théologie par l’auteur du Corpus Dionysiacum. Mon propos qui comportera deux parties voudrait tenter de préciser aujourd’hui l’état de mon propre questionnement. La première partie porte sur la procédure de validation du premier théorème de Proclus qui tel un incipit commande la totalité des Éléments de théologie. La seconde partie cherche à situer son application dans le champ multiforme du réel, du moins tel que le comprend le Pseudo-Aréopagite. Je la consacre donc à une section des Noms divins où le premier théorème de Proclus tient lieu de référent métaphysique au modèle dionysien explicatif de rapports fondamentaux traversant toute réalité.