L’Anthropocène nous confronte à une nouveauté radicale, au présent et face à l’avenir : les données fournies par les scientifiques invitent à changer nos choix pour modifier une trajectoire jugée catastrophique. Il s’agit de penser le savoir de façon prospective et complexe, en articulant différentes sphères de la vie humaine. Comment, en éducation, on peut faire avec une épistémologie alternative, au sens d’un savoir sur une réalité qui peut changer selon ce qu’on fait de ce savoir ? Il ne s’agit plus seulement de connaître le réel, même scientifiquement, mais d’identifier comment on contribue, par nos activités, à le produire, ce qui du coup relie profondément savoir, action et responsabilité.