À partir d’un référentiel psychanalytique, et sur la base d’un cas clinique, l’article interroge l’expérience subjective du coma comme épreuve exilaire, de « seconde mort », d’où le sujet, arraché à ses fondements symboliques, pourrait « renaître » à son ex-istence sur la base d’un choix ou assentiment intérieurs, d’une détermination qui vaut comme acte décisionnaire. Lequel acte souligne au fond la ligne de partage entre « vie nue » et existence, aussi bien qu’entre mort réelle et mort symbolique, tout en impliquant une véritable « traversée », migration ou transmutation subjective. Ligne de partage qui dessine peut-être également le seuil à partir duquel le sujet peut exercer sa dignité, notion morale abstraite qu’il s’agit aussi de questionner ici, à travers différents motifs, du point de vue notamment de ses enjeux psychiques.